Comment je gère 38 000 photos digitales

Je possède un appareil photo digital depuis 2001.

Ça fait 17 ans que je « shoot » en digital exclusivement. Comme je travaillais en informatique, c’était logique pour moi de vouloir passer au format digital avec toute la flexibilité que ça permet.

Dès que la technologie est devenue semi-abordable, et que les photos offraient une résolution d’une qualité acceptable, j’ai fait le saut. Pour de bon.

Je possède aujourd’hui plus de 38 000 photographies en format digital.

 

Photographie analogue vs digitale

Auparavant, j’ai utilisé des appareils conventionnels (24 ou 36 poses), où je devais compter le nombre de photos qui me restait à prendre, et ne pas oublier d’amener les films à la boutique, pour se faire développer, puis aller les chercher, et payer pour chaque étape… je ne m’ennuie pas de cette époque 🙂

Par contre, et c’est un peu la raison de cet article : peu de gens pensent à la manière dont ils géreront leur collection grandissante de photos, qui représenteront des millions et des milliards de pixels et auront conséquemment un poids grandissant avec le temps. Et encore moins de ces gens réfléchissent aux risques associés à la gestion de leurs photographies digitales et de leur conservation à travers les années, les décennies.

 

Logiciels de gestion

Passer au digital, c’est passer d’un format physique (photos imprimées, négatifs, diapositives) à un fichier informatique, typiquement de type JPG ou « RAW ». Auparavant, stocker des centaines de photos demandait de l’espace sur une tablette ou dans un tiroir quelque part chez soi. Mais maintenant, tout se retrouve stocké sur un ordinateur ou des cartes mémoires.

Quand j’ai commencé à faire de la photo digitale, j’utilisais un ordinateur IBM qui roulait Windows (98?), et j’ai tout de suite cherché un logiciel qui me permettrait non seulement d’organiser mes photos, mais aussi de retrouver ce que je cherchais rapidement. J’ai acheté un logiciel dont le nom m’échappe, mais qui tenait compte des données EXIF pour automatiquement créer des catégories, et me sauver du temps.

Par la suite, je suis passé à un Mac qui venait avec iPhoto (maintenant Photos) et qui simplifiait la gestion des photos, en plus d’offrir plein de fonctionnalités intéressantes et amusantes. C’est encore ce que j’utilise aujourd’hui

 

Stockage, synchronisation et dé-duplication

Au début, avec quelques centaines de photos, c’était simple : tout était sur le disque dur mon ordinateur, mais par la suite, le nombre de photos à gérer augmentait plus rapidement que la capacité de stockage des mon disque dur. J’ai ajouté un disque interne supplémentaire à mon PC. Une fois sur Mac, j’ai acheté un disque externe pour conserver mes photos (et vidéos).

Quand mon Mac devenait trop lent pour charger toutes mes photos dans une seule librairie, j’ai du séparer mes photos par année, avec des logiciels comme iPhoto Buddy et iPhoto Library.

La dé-duplication, elle, consiste à ne pas avoir de photos en double, qui pourrait prendre de l’espace pour rien. Des logiciels sur MacOS tels que PhotoSweeper et PowerPhotos peuvent scanner toutes mes photos, et enlever tous les doublons, qui pourraient avoir été ajouté par erreur, lors d’importations de photos à partir de ma caméra ou mon téléphone.

Parce que j’ai 2 ordis (iMac et Macbook Pro), et que j’aime bien avoir accès à mes photos sur les deux machines, j’ai acheté différents logiciels au fil des années pour m’assurer que chacun pouvait contenir toutes mes photos, tels que SyncPhotos.

Récemment, parce que je shoot aussi beaucoup avec mon iPhone (et connecté à mes 2 Mac), la gestion de mes photos redevenait difficile… j’ai donc décidé d’utiliser le service iCloud Photo Library de Apple, et payer pour l’espace requis dans le cloud. Wow… simple, efficace, après 48hrs, mes 38 000 photos qui pèsent 265 GB était sur le cloud, le processus a également géré la dé-duplication de mes photos, et maintenant, j’ai accès à mon catalogue complet peu importe l’appareil Apple que j’utilise, et ceci, en temps presque réel !

 

Risques physiques et informatiques

Commençons par l’aspect que la majorité des photographes occasionnels et amateurs négligent : c’est TRÈS facile de perdre ses photos digitales. Voici une liste des causes typiques :

  • Perte de cartes mémoire (SD/SDXC, Memory Stick, etc)
  • Perte ou vol de la caméra
  • Problème informatique ou mécanique de l’ordinateur
  • Oubli de l’ordinateur dans un lieu public
  • Vol d’ordinateur (à la maison, ou dans la voiture)
  • Cambriolage ou incendie de son domicile

Si je devais les mettre en ordre de fréquence, je dirait que les problèmes d’ordinateur et les pertes/vols sont les causes probablement les plus répandues. Je connais au moins quelques personnes qui ont subi ces problèmes, et à chaque fois, c’est une mini-tragédie, car ces photos sont irremplaçables, de la même façon que des photos imprimées des années 80 qui auraient été perdues ou brûlées.

Il existe naturellement des façons éprouvée de se protéger de ces risques, mais il faut faire l’effort, et non pas se fier à sa chance.

 

Copies de sauvegarde (« backups »)

On dit souvent en informatique qu’il y a 2 types de personnes :

  1. Ceux qui ont déjà perdu des données
  2. Ceux qui vont en perdre

L’usage de copies de sécurité pour photos digitales est tout simplement essentiel. Et comme il y a plusieurs types de risques, il y a aussi plusieurs types de backups, et ils sont tous importants.

Une stratégie de backup adressera donc chaque risque, afin de fournir une protection à toute épreuve.

Le premier risque est celui que notre ordinateur brise. Pour régler ceci, il est recommandé de faire un backup vers un disque externe à intervalle régulier. Comme ça, si on doit restaurer, c’est rapide car les photos sont à portée de main. Dans mon cas, j’utilise Time Machine qui vient avec MacOS pour faire un backup vers un NAS (Network Array Storage, une boite branché à mon réseau  qui contient plusieurs disques, et une capacité jusqu’à 20 TB).

Le deuxième risque est de se faire voler ou de passer au feu. Pour pare à ceci, on DOIT avoir une copie qui n’est pas à notre domicile. Certains choisissent d’avoir un disque externe qu’ils laissent au bureau et chez un ami/parent. Pour ma part, je préfère automatiser et donc, mes ordinateurs utilisent le service Backblaze pour effectuer des backups en temps réel vers du stockage de backup en cloud. De la même façon, mon NAS fait également un backup à toute les nuits de mes photos vers le cloud. Je possède donc 2 copies distantes de mes photos, si le pire devait arriver, et si c’est le cas, Backblaze m’enverra par la poste un disque USB avec toutes mes photos, pour ne pas avoir à télécharger 265 GB de photos, ce qui pourrait prendre des jours / semaines !

 

Alors voilà comment on gère 38 000 photos, et qu’on s’assurer qu’il n’y a plus aucun risque de les perdre, et ceci sans se compliquer la vie 🙂

À propos de Jean-Francois

Je gère des entreprise Web, je suis photographe à mes heures et skipper de mon voilier lorsqu'en vacance!

4 commentaires

  1. Martin Alix le 5 mars 2018 à 15:29

    Bel article! C’est cher 0.25 TB sur iCould, non?



    • Jean-Francois le 5 mars 2018 à 17:03

      A cause que je dépasse le 200 Gb, je dois aller au plan à 2 TB, qui coûte 15 $ / mois 🙁



  2. Guy Leclerc le 26 février 2019 à 19:41

    Merci pour l’infi. Dois-je comprendre que vous avez un backup sur iCloud à 15$/mois et un autre sur BlackBlaze à 5$/mois ?



  3. Jean-Francois le 26 février 2019 à 22:17

    Bonjour Guy.

    En fait, je ne considère pas iCloud comme un « backup », mais plutôt un moyen de facilement réconcilier mes photos provenant de différentes sources (iPhone, caméra DSLR), et de les accéder à partir de tous mes appareils, et même le web. « Pas un backup », car si j’efface (par erreur) 500 photos, elles vont s’effacer de tous mes appareils, et sur iCloud… pas super comme « backup ».

    Donc, c’est Backblaze le « vrai » backup. Il va toujours conserver les photos que j’efface localement, et me servir en cas d’erreur humaine 🙂