Stuffing box et arbre de transmission
Le début de saison 2024 avait bien mal commencé. Début mai, lors de l’inspection habituelle avant la mise à l’eau, on remarque que le stuffing box est complètement sec et craquelé. Pas bon signe. Cette pièce, qui empêche l’eau de rentrer là où l’arbre de transmission sort de la coque, doit absolument être remplacée.

Le 11 mai, je confie le travail à l’équipe de Shipwright Services. Des pros. Tout semble sous contrôle… jusqu’à ce qu’ils tentent de retirer le stuffing box. Mauvaise surprise : l’arbre de transmission en bronze est soudé par la corrosion. Impossible à sortir. Il faut tout changer. On parle ici d’un arbre de 48 pouces de long, pesant plus de 75 livres. Une pièce qui relie directement le moteur à l’hélice. Autant dire : critique.
Pendant des semaines, on cherche une solution. En juin, on trouve finalement un fournisseur capable de fabriquer un nouvel arbre en Duralloy, un alliage robuste d’acier inoxydable et de nickel, conçu pour résister à l’eau salée, à la torsion, à la corrosion — bref, à tout ce qu’un voilier peut lui lancer.
Mi-juillet, on installe le nouvel arbre et le stuffing box. Soulagement. Deux jours plus tard, coup de téléphone de mon voisin de quai : ma pompe de cale tourne en boucle. Fuite importante. Direction le quai en vitesse.
Après vérification, c’était un simple ajustement du stuffing box qui s’imposait — trop lâche à la première installation. Rien de dramatique, mais quand même. Une autre journée perdue, quelques litres d’eau dans la cale, et une leçon de plus dans le grand livre de la maintenance nautique.
Ah, la joie des bateaux…