Jour 0 : 2200 km en voilier – Remonter de Norfolk, Virginia USA jusqu’à Montréal, Canada

« Une navigation réussie, ça débute avec des cartes maritimes et un plan d’action détaillé. »

Toutes mes lectures et discussions avec des personnes expérimentées en navigation m’avaient bien ancré (jeu de mot) que la planification était ESSENTIELLE au succès de notre projet… naviguer environ 1200 miles nautiques pour des amateurs et un voilier qu’aucun ne connaissait déjà, ça ne s’improvise pas.

J’ai commencé ma planification dès que j’ai conclu l’achat du voilier. Il y a tellement de points à tenir compte et donc, jai commencé à bâtir une liste à haut niveau, pour éventuellement ajouter les détails au fur et à mesure que le temps avançait. Et je vous rappelle que tout ceci s’est fait durant la COVID-19, entre le Canada et les USA!

Avant même d’arriver au voilier, les aspects généraux de préparation incluaient :

• Trajet
  • Acheter Navionics et télécharger / consulter les cartes des régions qu’on traversera
  • Lire sur les différentes expériences de remontée de la côte est des USA vers Montréal
  • Définir les différents trajets possibles pour en discuter avec notre skipper
• Légal
  • Valider les requis légaux : vaccins, preuves médicales, permis, transferts d’enregistrements
  • Valider les équipements de sécurité obligatoires
• Ressources
  • Évaluer les besoins en carburant, nourriture, eau et autres accessoires requis pour le trajet
  • Déterminer quels mouillages ou marinas seront pertinents, selon le trajet
  • Déterminer si et à quel endroit démater, selon le trajet
• Équipe
  • Très rapidement, il était clair que je c’était une mauvaise idée d’essayer de faire cette remontée seul, sans expérience
  • J’ai demandé à mon Yacht Club et un skipper d’expérience ayant fait de multiples convoyages et traversées de l’Atlantique s’est offert pour m’aider… youppi! (anyway, ma blonde aurait jamais permis que je fasse ça tout seul )
• … évaluer le coût de tout ça… mais je vous l’admet, je n’ai pas vraiment pensé à cet aspect (et ceux qui me connaissent seront surpris)! Ça coûterait ce que ça coûterait, parce que c’était un rêve de longue date, et je devais le faire, tout simplement 🙂

Ce projet d’acheter un voilier de 30 pieds, c’était un projet que j’avais discuté (beaucoup!) avec Sarah… au final, c’est même elle qui m’a dit « Arrête donc de te questionner… ce voilier, c’est exactement ce que tu recherches, tu me l’as dit… pourquoi tu hésites, tu as fais toutes les comparaisons, tu SAIS que c’est le bon! »

Le jour même, j’ai fais une offre au vendeur… acceptée 🙂

Je me retrouvais donc avec un voilier au USA, j’avais négocié avec l’acheteur qu’ils le remontent jusqu’en Virginie du Nord à Norfolk, endroit où j’irais en prendre possession pour le remonter au Canada. C’est moins loin que la Floride, mais bon, c’est quand même très loin par la voie des eaux 🙂

Je réussis donc à trouver un skipper en Gaëtan, membre de mon club nautique, qui accepte de m’accompagner dans cette aventure un peu folle. Je commence à planifier le voyage, puis, Sarah qui n’a jamais mis les pieds sur un voilier, est soudainement disponible pour m’accompagner, ET, décide que oui, elle va tenter l’aventure de vivre sur une « coquille de noix » sur l’océan avec moi… yeah!

À partir de ce moment là, elle se renseigne sur pleins de sujets complémentaires au voyage : recettes simples en mer, gestion de la nourriture, organisation et rangement, etc.

Au final, nous aurons une liste exhaustive partagée dans Apple Notes et Rappels, pour nous permettre de collaborer et s’assurer qu’on n’oublie rien pour ce grand voyage. Ainsi que différents tableaux que je remplirai au fil du voyage, pour confirmer si nous sommes « on track » en termes de temps.

Pendant tout ce temps, je dois vous rappeler que je ne suis pas à la retraite… j’ai un emploi!

De là l’importance de la planification. J’ai pris 3 semaines de vacances, mon associé est compréhensif et je l’ai mis au courant des imprévus possibles, mais il demeure que nous avons quand même une fenêtre définie pour compléter la remontée 🙂

Je me rappelle de cette période de préparation comme étant intense, excitante et que notre petite équipe était parfaitement en contrôle de la situation!