Réduire son empreinte personnelle sur Facebook

Facebook est le doyen des médias sociaux, rejoignant plus de 2 milliard d’utilisateurs sur la planète.

Avec les années, c’est devenu bien plus qu’un simple moyen d’échange entre « amis », mais également une plateforme de jeux en ligne, un forum pour les discussions de groupe, une machine à publicité et même une façon de s’identifier sur plusieurs autres sites et services en ligne.

Et euh… combien ça vous coûte déjà, comme usager, pour utiliser tout ces services? Exact. Rien du tout. Zéro dollar. Nothing. Nada.

Avons-nous un quelconque pouvoir comme simple usager? Oui.

 

Comment font-il de l’argent ?

L’état des revenus de Facebook pour l’année 2017 montrait que 98.5% des revenus de Facebook étaient de nature publicitaire. Devinez qui est l’auditoire expliquant tout ces revenus en publicité 🙂

J’ai cherché le plus loin que j’ai pu dans le passé, et c’est en août 2010 que j’ai trouvé (je crois) la source de cette perle de vérité :

« If you are not paying for it, you’re not the customer; you’re the product being sold. »
Source : https://www.metafilter.com/95152/Userdriven-discontent#3256046

Ce sont nos données personnelles, nos goûts et préférences, ainsi que les contenus que l’on publie volontairement sur la plateforme, qui deviennent l’entière propriété de Facebook, comme en fait foi leur license d’utilisation (que vous n’avez probablement jamais lu en entièreté, je ne vous en blâme pas) :

« […] vous nous accordez une licence non exclusive, transférable, sous-licenciable, sans redevance et mondiale pour l’utilisation des contenus de propriété intellectuelle que vous publiez sur Facebook […] »
Source : https://fr-ca.facebook.com/terms.php

Et bien plus que ce qu’on partage volontairement, chaque action qu’on pose sur Facebook est colligée, analysée, mise en contexte, calculée et nous sommes par la suite catégorisés dans des groupes-cibles afin de nous :

« […] proposer des publicités, et d’autres contenus commerciaux ou sponsorisés, de façon avantageuse pour les internautes et les annonceurs. »
Source : https://fr-ca.facebook.com/terms.php

 

Risques réels vs. choix personnel

Comme on a pu le voir depuis quelques années, les fuites d’information par inadvertance (serveurs de données mal ou non-sécurisés) ou par piratage sont légion. Un site intéressant pour visualiser ceci est InformationIsBeautiful.

Il ne se passe pas un mois sans qu’une nouvelle entreprise ou branche gouvernementale annonce des fuites, qui de nos jours se comptent souvent en millions de personnes affectées. Et bien souvent, une fois que la fuite est annoncée, il est trop tard et il est malheureusement vrai qu’on a bien peu de contrôle en tant qu’usager final de ces services en ligne ou grandes institutions.

Facebook semble avoir été épargné par ces problèmes, voici les deux seuls problèmes que j’ai pu recenser :

Il est donc raisonnable de dire que considérant l’envergure de Facebook, bien peu de fuites réelles d’information se sont produites.

Par contre, la questions de la publicité demeure : comment vous sentez-vous quant à l’usage de vos données personnelles pour vous servir de la publicité ciblée… et également cibler vos parents, votre conjoint(e), vos enfants, …

Chacun aura une réponse différente à cette question.

 

Comment réduire son empreinte sur Facebook

Plusieurs articles détaillés sont sortis dans les médias cette semaine, suite à l’annonce que Cambridge Analytica avait obtenu des données en utilisant une application qui allait chercher les données des ami(e)s des usagers qui avaient utilisé l’application, et qu’ils partageaient de plein gré, ceux-ci ignorant à l’époque comment utiliser les paramètres de confidentialité (qui étaient plutôt faibles à l’époque, disons-le).

Il existe une foule de paramètres sur Facebook permettant de limiter ce qu’on partage, qui peut voir les contenus, mais il existe aussi tout un volet de restrictions de l’usage de nos données, ainsi que la possibilité de retirer nos préférences passées afin de cesser d’influencer les pubs qui nous sont servies, et bien sûr, une extension pour contrer certains contenus aura un résultat similaire, si vous êtes à l’aise à installer ceci.

Voici un article des plus complet qui vient de sortir, qui couvre tous les aspects permettant de limiter ce qu’on partage sur Facebook :

Je vous avertis, la lecture de cet article et le ménage qui s’ensuivra pourrait vous prendre facilement quelques heures, peut-être même une journée au complet, tout dépendant de votre usage de Facebook. J’ai moi-même dû cliquer des centaines d’images de choses que j’avais « liké » au fil des ans, dont la majorité, je ne me souvenais même plus.

Il faut savoir que Facebook ne vous rendra pas la tâche facile, car avec des années d’utilisation de votre profil, vous serez forcé d’enlever chaque item un à un, il n’y a pas de fonction pour effacer en masse, noooon. Rendre le processus compliqué fait partie de la stratégie de Facebook pour augmenter la rétention de vos données en vous décourageant par le temps requis à les effacer… et ça fonctionne sûrement.

Voyez le donc un peu comme un exercice de spéléologie (du comfort de votre salon) car vous verrez que Facebook a la mémoire très longue. Vous redécouvrirez avec nostalgie vos premiers « likes » de vos tout premiers jours d’utilisation, que ce soit cette page hommage à Def Leppard, ou la compagnie qui vendait ces parapluies transparents tellement cools 🙂

Au final, vous aurez la satisfaction de moins « encourager la machine à pub » qu’est Facebook, et si ce n’est toujours pas assez radical pour vous, il y a toujours le « grand débranchement »… mais même en fermant votre compte Facebook, sachez qu’il demeurera archivé pour un certain temps, car ils s’attendent à ce que vous flanchiez et réactiviez votre compte 🙂

Bon nettoyage du printemps en avance !

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