Je ne suis plus technique
Depuis plusieurs mois, je suis passé « du côté obscur de la force ».
TL;DR : Je ne suis plus technique, je suis gestionnaire.
Tout au long de ma carrière, je me suis efforcé d’être un expert technique reconnu. Que ce soit au niveau de mes connaissances d’un catalogue de produits complexes, de logiciels d’affaires ou de techniques d’intégration web, mon but était toujours d’être vu comme un expert. Comme quelqu’un qui sait le faire, pas juste le dire 😁
J’ai toujours éprouvé une fierté à être ‘technique’ et non pas juste quelqu’un qui parle de ‘buzzwords’, sans aucune idée de ce que ça implique et si c’est même possible.
Mais tout ça a changé en 2023.
Notre entreprise, S2B Solution (qui gère les divisions SatelliteWP et Tonus Marketing) avait un potentiel extraordinaire, selon mon associé Maxime et moi, parce que bon, nous sommes biaisés, mais on le croit vraiment. Nos résultats étaient bons, nos clients nous aimaient, tout allait bien, mais on savait que ça pouvait être mieux.
Je me suis rendu compte que la facilité du train-train quotidien et de rester dans ses routines étant ce qu’ils sont, j’avais perdu de vue l’importance de déterminer des objectifs stratégiques, de mettre en place des mécanismes de contrôle pour valider notre avancement et … de demander de l’aide à notre équipe. Parce que oui, comme beaucoup, je souffre du « ch’capable ».
Le syndrome du « ch’capable » a un impact important : sa victime grandit moins vite car elle doit assumer plein de tâches qui pourraient être déléguées et aider une autre personne à grandir professionnellement.
OMG 😳 Une fois que j’ai partagé à l’équipe nos buts, que j’ai expliqué pourquoi c’était important et que tous y trouveraient leur compte… disons que je n’ai plus eu de temps pour ‘faire du codage’, comme disait Laurie, quand elle était parmi nous 😉
Cette année, « si la tendance se maintient™ « , nous aurons une autre année de croissance, mais cette fois BEAUCOUP plus importante qu’avant : nous devrions surpasser tous les KPIs typiques en terme de marges brutes et nettes dans notre industrie.
Pourquoi j’ai dit « le côté sombre de la force » ?
Parce que pour moi, je voulais teeeellement être une personne technique du plus haut calibre – un expert reconnu mondialement (rien de moins!) – quand finalement, c’est quand j’ai commencé à gérer (pour de vrai) nos ventes et notre marketing, l’atteinte de nos ratios, nos projections financières et la communication constante à l’équipe de nos résultats que je suis devenu plus utile à mon équipe et à mon entreprise.
Si vous allez voir mon titre au Registraire des entreprises du Québec, vous verrez « Administrateur ». J’ai longtemps pensé que ce n’était pas exact, un peu réducteur, peu représentatif de ce que je connaissais.
Je pense aujourd’hui que c’est non seulement exact, mais que c’est un honneur d’avoir les responsabilités que confère ce titre.