Jour 5 : Problème d’auto-pilote

Cet article est la partie 7 de 23 dans la série Remontée Norfolk - Montréal

La météo favorable pour la journée, on se prépare à partir dès le lever du soleil, vers 5:30 AM. Les nav’ (navigations) comment souvent à des heures non standards, conditions météo obligent.

Commencez-vous à comprendre l’importance que jouent les prévisions météorologiques dans notre parcours? Sérieusement, je n’ai jamais autant regardé la météo et surtout les conditions de vent : minimum, maximum, orientation en plus des vagues et des marées!

On sort donc de la baie de Chincoteague, Gaëtan à la roue et moi comme 2ème paire d’yeux pour les bouées et les hauts-fonds… on refait essentiellement le trajet de l’avant-veille, mais à la lueur du petit matin, ce qui aide considérablement.

Une fois rendus à environ 3 miles des côtes, on tente d’activer notre auto-pilote Raymarine… message d’erreur. Bon, ça doit être une mauvaise manipulation de ma part, je re-essaie… même message d’erreur : « No Drive detected ». Grrrr ?

Je tente de le faire directement sur l’auto pilote à la place du GPS, même problème. Je vais faire des recherches sur le web, dur de trouver l’info exacte, je finis par tomber sur le site de Raymarine, qui offre plusieurs choses à vérifier, qui semblent plutôt complexes, et au-dessus de mes connaissances.

On décide donc de barrer à la main, Gaëtan et moi, avec des shifts d’environ 2 heures chacun. Il faut savoir que de garder le cap sur un bateau est plus exigeant physiquement, on doit constamment corriger vers bâbord ou tribord, car les vagues et le vent (et l’inattention, parfois) font que le bateau peut facilement virer de 5 à 15 degrés, et ça, ça affecte l’économie de diesel et/ou la distance parcourue (à voile ou à moteur). Ça n’enlève rien au plaisir d’être derrière la roue et de sentir le gouvernail et véritablement contrôler le bateau. Mais on fatigue plus vite et on fait donc moins de distance.

Malgré ce petit problème qui ne nous empêche pas d’avancer, on profite du beau temps ensoleillé, on se raconte plein d’histoires (désolé, ce qui se dit sur le bateau, reste sur le bateau ?) et Sarah s’assure de nous garder bien nourris et hydratés, essentiel pour demeurer alerte et prêts à toute éventualité.

En milieu d’après-midi, force est d’admettre qu’on ne réussira pas à se rendre à Atlantic City comme espéré… et les vents s’annoncent plutôt menaçants pour la nuit à venir ET le lendemain… on parle de vents soutenus de 15-18 noeuds, avec des rafales atteignant 30+ noeuds. En mer. Avec des vagues en conséquence ?

Pour des raisons de sécurité et en l’absence d’un auto-pilote fonctionnel, on décide de couper vers les côtes en directions de Ocean City. J’appelle la marina pour réserver un slip et on fait notre chemin vers la ville. L’entrée est spéciale : on doit arriver du nord, faire un « S » et à un certain moment, on semble se diriger droit vers la plage et les baigneurs!

Pendant ce tracé, on aperçoit des dauphins qui jouent dans le courant. Puis à notre arrivée au slip, une équipe de 5 personnes nous attend, nous aide à reculer GinBo dans le slip et s’occupe d’attacher les amarres et sécuriser le bateau, wow ?!

Trouvez l’intrus

La marina offre une boutique, une laundromat, une piscine creusées et tous les autres agréments usuels en plus d’être à côté de bons restaurants et bien sûr, des casinos à distance de taxi.

C’était parfait considérant qu’on devrait passer une journée à quai le lendemain et je pense que nous étions tous trois bien contents de cette journée de répit, d’avoir une vraie journée de vacance au soleil et aussi du temps pour tenter de régler le problème d’auto-pilote. On a bien dormi cette nuit là ?


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À propos de Jean-Francois

Je gère des entreprise Web, je suis photographe à mes heures et skipper de mon voilier lorsqu'en vacance!