Jour 20 : Bienvenue au fleuve Saint-Laurent

Cet article est la partie 22 de 23 dans la série Remontée Norfolk - Montréal

Autour de 9 AM, on peut finalement entrer dans l’écluse de Saint-Ours.

Nous sommes prêts depuis longtemps et après un court interlude avec l’équipe d’éclusage qui nous demande si nous avons dormi à l’ancre ou au mur («à l’ancre, bien sûr!» … c’est gratuit), on peut continuer notre remontée le long de la rivière Richelieu.

Parc que j’ai déjà possédé une maison à Saint-Ours le long de la rivière, je suis particulièrement attentif à la rive est pour tenter de voir mon ancien ‘chez-moi’. Malheureusement, la couverture des arbres sur le bord de la rivière ne me permettront pas de voir la maison. Pas grave, je reconnais plein d’autres endroits familiers.

La navigation se fait sans incident, on avance à 5-6 noeuds et on atteint finalement les l’embouchure de la rivière Richelieu à Sorel. On voit les bateaux, chantiers et usines de chaque côté. La pluie se met de la partie et nous suivra toute la journée.

Avant d’entamer le dernier segment de route, on visite la marina de Sorel pour faire le plein de diesel et une pause salle de bain. La dernière fois que j’étais ici, ça doit bien faire 20 ans et c’était pour venir souper au restaurant de la marina avec la petite famille quand on demeurait à Saint Ours.

Ceci sera notre dernier plein de diesel du voyage, plus par précaution que par besoin, car nous avons toujours un plein contenant de 5 gallons sur le pont. On prend la route, direction Montréal!

Euh … nous sommes sur le Saint Laurent! Non mais, c’est incroyable! Je me pince pour savoir que je ne rêve pas. Ce fleuve que je regarde des ponts et des berges depuis mon enfance, je le navigue finalement!

J’ai les yeux d’un enfant, je regarde partout, je veux tout voir.

Le temps est maussade, la pluie change souvent d’intensité, le temps est gris et froid… mais peu importe, je suis tellement heureux, rien ne peut m’enlever ce moment.

Gaetan et moi se relayons à la barre aux 60 minutes, car c’est difficile de demeurer concentré avec la pluie qui tombe. Vous ai-je dit qu’on rencontre des énormes bateaux régulièrement car le fleuve est une véritable autoroute de transport de marchandises… et ils vont vite et on les voit à la dernière minute, à cause de la pluie.

Quand je ne suis pas à la barre, je fais des calculs pour le trajet à faire … et je réalise que mes prévisions étaient un peu optimistes : présumer une vitesse de 5-6 noeuds et que nous puissions passer les écluses quand on veut, ça ne marche pas comme ça. Notre vitesse réelle est plutôt de 2 à 3 noeuds SOG (Speed Over Ground), car le fleuve a typiquement un courant descendant de 2-3 noeuds.

Malgré tout, on garde le moral… aujourd’hui… demain…. on arrive bientôt!

Donc… on visait d’arriver à Boucherville ou Longueuil, mais on devra finalement s’arrêter à Pointe-aux-Trembles. J’appelle 1-2 marinas, mais pas de places disponibles, et donc, on s’ancrera au sud de l’Ile Sainte-Thérèse au coucher du soleil.

On se fait un petit souper après avoir jeté l’ancre, on entend des gens qui font la fête au loin. On s’entend pour l’heure du départ le lendemain afin d’arriver à l’heure à notre avant-dernière écluse puis dodo… le dernier sur l’eau de pour ce voyage.


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À propos de Jean-Francois

Je gère des entreprise Web, je suis photographe à mes heures et skipper de mon voilier lorsqu'en vacance!