Jour 15 : Écluses 7 à 12 du Canal Champlain

Cet article est la partie 17 de 23 dans la série Remontée Norfolk - Montréal

La deuxième portion des écluses sera beaucoup plus simple que la première, considérant notre expérience nouvellement acquise. Le fait d’avoir planifié se rendre à l’écluse #7 et que ça ait fonctionné me redonne confiance dans notre habilité à planifier et rencontrer nos objectifs ?

Pour ce 2ème bloc, on apprends à communiquer nos intentions d’avance : je contacte l’opératrice de l’écluse vers 8h00 et lui dit «Hello Lock 7, this is Ginbo going northbound, what time’s the next open? Over.»; elle nous confirme qu’elle ouvrira les portes dès qu’elle nous verra arriver… super!

On passe cette écluse et les suivantes sans forcer comme la veille car on connait maintenant les bonnes techniques et chacun joue son rôle (on a essayé de changer… pas une bonne idée!).

La route entre les écluses est parfois très étroite, parfois plus large. On tente de garder une bonne vitesse pour s’assurer de passer les 5 écluses pour la journée. La majorité du temps, on met l’auto-pilote sur un cap et celui qui est à la barre corrige manuellement le cap de quelques degrés babord ou tribord au besoin… on peut parfois faire plusieurs miles avant de devoir changer un cap, c’est vous dire à quel point ça peut devenir monotone un peu… c’est pourquoi Gaëtan et moi alternons aux 2 heures, c’est difficile de demeurer aux aguets lorsque rien ne se passe ?

Parfois, lorsque c’est mon tour de me reposer, je descends dans la cabine et je vous écris ?

En chemin, on voit des anciennes poutres de quais pour une époque où les commerçants utilisaient des barges pour transporter leur marchandises. On voit également des maisons et granges abandonnées et même des nids d’aigles à tête blanches (sur les bouées, rien de moins) qui sont légion dans la région.

En milieu d’après-midi, je contacte la marina qu’on a choisi pour passer la nuit, car des vents dangereux se lèveront cette nuit et un ancrage n’est pas souhaitable dans ces conditions. En fait, les vents s’annoncent particulièrement forts le lendemain et on considère même rester 2 jours à quai, tellement on prends cette alerte météo au sérieux.

Arrivé à Chipman Marina, on a l’impression d’être atterris dans le passé : on doit chercher un des proprio qui est à bâtir un nouveau quai et qui nous dit de revenir le voir le lendemain pour le paiement («Yeah, sometime tomorrow, I guess…»), certains des bâtiments en pierre et en bois ont près de 200 ans et le bureau fait plutôt office de magasin général comme il y a 100 ans… et pour acheter quelque chose, que ce soit des bonbons, une crème glacée, du pain à la cannelle maison (0,50$), un café (0,25$) … on le prends et on laisse tout simplement de l’argent comptant avec un post-it sur le comptoir… wow!

Ce soir là, on prends nos douches au 2ème étage du General Store, où trône une sécheuse à linge des années 50, grande comme un frigo et tout plein de photos d’époque et des revues des années 80 et 90.


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À propos de Jean-Francois

Je gère des entreprise Web, je suis photographe à mes heures et skipper de mon voilier lorsqu'en vacance!