Jour 18 : On entre au Canada

- Jour 1 : Préparer le voilier pour le voyage
- Jour 2 : C’est le départ!
- Jour 3 : Au large des côtes, on active le pilote automatique
- Jour 3.5 : Retour à la noirceur
- Jour 4 : La voile, c’est aussi savoir quand ne pas sortir
- Jour 5 : Problème d’auto-pilote
- Jour 6 : Vacances! On profite de Ocean City
- Jour 7 : On vogue vers Atlantic City
- Jour 8 : Direction New York ?
- Jour 9 : La Statue de la Liberté
- Jour 10 : Toilette bouchée
- Jour 11 : En route vers Catskill
- Jour 12 : On enlève les voiles et le mât
- Jour 13 : On se dirige vers notre première écluse
- Jour 14 : Écluses 1 à 6 du Canal Champlain
- Jour 15 : Écluses 7 à 12 du Canal Champlain
- Jour 16 : Trop de vent, c’est comme pas assez
- Jour 17 : La traversée du Lac Champlain
- Jour 18 : On entre au Canada
- Jour 19 : On passe les 8 écluses du Canal Chambly
- Jour 20 : Bienvenue au fleuve Saint-Laurent
- Jour 21 : Arrivée au Club Nautique de l’Ile Perrot!
On se réveille et immédiatement, on sent le bateau giter, le vent siffler à travers notre mât… disons qu’on ne perd pas de temps à s’habiller et sortir pour préparer le départ… Gaétan nous dit que dès que nous serons à moteur, on sentira moins les vagues qui viennent s’abattre sur la coque.
On sort donc de la baie de Plattsburgh pour remonter vers Rouses Point, l’entrée au Canada par l’extrémité nord du Lac Champlain. Il pleut un peu, mais ça s’amenuise tranquillement pour faire place à une belle matinée ensoleillée. Je suis avec anxiété notre avancée sur le GPS pour savoir à quel moment on croisera les lignes, puis on voit finalement la bouée marquant la séparation entre les États-Unis et le Canada!

Ça nous aura pris 17 jours pour revenir dans notre pays d’origine avec le voilier par la voie des eaux. Mais le périple n’est pas terminé… il nous reste plusieurs journées à moteur pour revenir à bon port 😁
Nous faisons l’arrêt obligatoire aux douanes canadiennes où on doit montrer tous les papiers reliés au bateau. Nous sommes le seul bateau en cette fin de matinée, et on s’amarre tout doucement aux quais faisant face à rien de moins que 4 agents des douanes et 2 agents armés de la garde côtière, à côté de leur bateau zodiac noir dotés de puissants moteurs pour intervenir rapidement au besoin. Intimidant? Un peu.
Une fois toutes les vérifications complétées, on peut reprendre la route à moteur pour remonter vers la première écluse en sol canadien.
Notre but pour cette journée était de remonter jusqu’à Saint-Jean-sur-Richelieu et plus loin si possible. On arrive à l’écluse et on signale par VHF notre arrivée, je ne comprends pas la réponse, mais je me dit qu’on ira leur parler de vive voix.
Pour s’engager dans le canal, on doit passer sous des ponts très bas. Comment bas? Disons qu’il reste environ 8 po. entre notre mât couché et le point de la voie ferrée (on nous dira plus tard qu’il est possible de le faire tourner au besoin).

Nous arrivons vers 13h30 à Saint-Jean-sur-Richelieu et on se fait expliquer que nous avons manqué le dernier passage et que ça ira au lendemain!
Bon. On amarre le bateau pour la nuit au quai de service, on en profite pour faire un peu de ménage (y’en a toujours sur un bateau) et prendre un peu de temps pour se détendre.

En fin d’après-midi, on part marcher au centre-ville pour se trouver un resto. On se frappe à plusieurs portes closes, une combinaison d’être lundi, des ravages de la COVID et du manque de personnel un peu partout.
C’est un peu surréel pour moi d’arriver par la voie des eaux à St-Jean, quand j’ai demeuré dans cette ville pendant 3 ans, que j’ai fait du patin à glace sur le canal avec les enfants et que je me suis promené maintes fois le long des berges à pied et en vélo.
Après une journée encore une fois bien remplie, on retourne donc au bateau se reposer avant un lendemain chargé en écluses!