Jour 8 : Direction New York ?
- Jour 0 : 2200 km en voilier – Remonter de Norfolk, Virginia USA jusqu’à Montréal, Canada
- Jour 1 : Préparer le voilier pour le voyage
- Jour 2 : C’est le départ!
- Jour 3 : Au large des côtes, on active le pilote automatique
- Jour 3.5 : Retour à la noirceur
- Jour 4 : La voile, c’est aussi savoir quand ne pas sortir
- Jour 5 : Problème d’auto-pilote
- Jour 6 : Vacances! On profite de Ocean City
- Jour 7 : On vogue vers Atlantic City
- Jour 8 : Direction New York ?
- Jour 9 : La Statue de la Liberté
- Jour 10 : Toilette bouchée
- Jour 11 : En route vers Catskill
- Jour 12 : On enlève les voiles et le mât
- Jour 13 : On se dirige vers notre première écluse
- Jour 14 : Écluses 1 à 6 du Canal Champlain
- Jour 15 : Écluses 7 à 12 du Canal Champlain
- Jour 16 : Trop de vent, c’est comme pas assez
- Jour 17 : La traversée du Lac Champlain
- Jour 18 : On entre au Canada
- Jour 19 : On passe les 8 écluses du Canal Chambly
- Jour 20 : Bienvenue au fleuve Saint-Laurent
- Jour 21 : Arrivée au Club Nautique de l’Ile Perrot!
C’est en ce 11 juin 2022 qu’aura lieu notre plus longue nav’, couvrant une distance de près de 85 miles nautiques en un peu plus de 13 heures.
La journée a commencé très tôt pour profiter d’une fenêtre météo favorable. On quitte le quai aux aurores et nous sommes déjà en mer pour voir le lever du soleil… quel spectacle grandiose!
Gaëtan prend le relai à la barre pendant que Sarah et moi on multiplie les photos et on n’arrête pas de s’extasier devant la vue ☺️
Lors d’une longue journée, on va à tour de rôle Gaëtan et moi faire une sieste pour demeurer alerte quand on est de garde. On fait typiquement des shifts de 2 ou 3 heures derrière la roue.
En fin de matinée, Gaëtan va donc se coucher pendant que je prend ma place au cockpit derrière la roue. Peu de temps après, les vagues s’intensifient un peu, mais je n’en fait pas de cas, ce sont souvent du résiduel des vents des dernières 24 heures.
Vient ensuite le temps de me coucher vers l’heure du lunch. J’ai probablement le temps de dormir une heure lorsque Sarah vient me réveiller dans la cabine, Gaëtan me demande à la roue… étrange. Elle me dit qu’on est sous la pluie et qu’on sera mieux d’être deux, considérant la visibilité moindre.
Je me lève donc en vitesse, je m’habille chaudement et je sors mon imperméable pour le rejoindre à la roue. Il pleut des cordes, la visibilité est réduite, il y a des éclairs au loin et on entend le tonnerre gronder, mais heureusement le pire semble plutôt loin… pour l’instant. Ceci étant dit, d’expérimenter un orage en mer est plutôt stressant quand c’est la première fois… et les nuages menaçants m’inquiètent un peu. Sarah se met à analyser la météo prévue, je regarde les prévisions de vent et Gaëtan nous partage son expérience du comportement des vents en mer.
Finalement, la tempête passe devant nous et on revoit les ciels plus clairs, la pluie s’estompe et on peut continuer; on n’aura pas ralenti l’allure tout ce temps et donc, aucune perte de temps sur notre horaire.
Le reste de l’après-midi se passe bien, on approche de la baie de Sandy Hook et New York se profile déjà au loin, dans la brume; nous sommes encore à 10 miles, c’est donc dire comment imposants sont les buildings de la ville!
Ce soir la, nous décidons d’aller dans le fond de la baie, de manière à être protégés du vent, car on jettera l’ancre pour la première fois. Un autre apprentissage pour moi, mais heureusement, le proprio précédent a fait installer un guindeau électrique qui facilite grandement la sortie et levée de l’ancre … et des 185 pieds de chaîne qui doivent peser plus de 200 lbs.
Sarah nous cuisine des pâtes à la saucisse qu’on dévore après une telle journée de navigation étant d’émotions, et on assiste alors à un superbe coucher de soleil, avant d’aller se coucher.
Nous sommes rendus dans l’ombre de New York, c’est fait …la partie océanique de notre voyage vient de se terminer, sans incident, dans le plaisir et la découverte… soupir de soulagement pour tout l’équipage ☺️
Allez-vous remonter par le canal Champlain par la suite?
Yup! On remonte Champlain, puis la Richelieu jusqu’à Sorel, puis la voie maritime du Saint-Laurent jusqu’à l’Ile Perrot.
Vos photos sont tout simplement époustouflantes, d’une grande beauté!!!
Bonne continuité et continuez d’écrire….
À vous lire, j’imagine votre effervescence tel que Christophe Colomb l’a ressentie en 1492, entr’autre….
Je vogue avec vous…en pensée…
Salut matante ?
Les photos sont faciles quand le décor est si magnifique!
On voit pleins de choses d’un point de vue unique.
Je continue d’écrire, merci de nous lire!
Connaissez-vous d’autres navigateurs dont les récits sont aussi intéressants que les vôtres?
Merci
Thomas Maher
Ouf, je rougis, merci du compliment!
C’est justement parce que j’en trouvais peu en français, par des débutants comme nous, que j’ai décidé d’écrire à mon tour 🙂